Mercy Mary Patty

A paraître le 16 Août

Paru le 16 Août 2017

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Faire un pas de côté et laisser à l’actualité ses conclusions, s’en remettre à la fiction, aux lignes droites préférer le motif du pointillé, ces traces laissées par Mercy Short, Mary Jamison et Patricia Hearst que je découvre lors d’une résidence à Smith College, Massachusets.

Elles ont dix-sept ans en 1690, quinze ans en 1753 et dix-neuf ans en 1974. Leur point commun : elles choisissent de fausser compagnie au futur étroit qu’on leur concoctait et désertent leur identité pour en embrasser une nouvelle, celle des « ennemis de la civilisation» de leur époque, les Natifs américains pour les deux premières, un groupuscule révolutionnaire pour la troisième.

La rencontre est au centre de Mercy, Mary, Patty, la mienne et celle de mes personnages,  Violaine et Gene Neveva, avec celle, qui, en 1975, tourna brièvement le dos au capitalisme pour se rallier à la cause de ses ravisseurs marxistes : Patricia Hearst.

Sa voix rythme le récit, défait les territoires idéologiques et dévoile l’envers de l’Amérique, elle porte en elle une question qui se transmet de personnage en personnage, question-virus qui se transforme en fonction du corps qui l’accueille : que menacent-elles, ces converties, pour qu’on leur envoie polices, armées, prêtres et psychiatres, quelle contagion craint-on ?
Patricia Hearst met à mal toute possibilité de narration omnisciente, à son épopée ne conviennent que des narrations multiples.

Si mon précédent roman interrogeait la façon dont les systèmes politiques s’affairent autour des corps de jeunes filles, Mercy, Mary, Patty s’attache à l’instant du chavirement, du choix radical et aux procès qu’on fait subir à celles qui désertent la route pour la rocaille, des procès similaires sur trois siècles, au parfum d’exorcisme. Mercy, Mary, Patty est semé du sable des Landes où se déroule le récit, ses grains minuscules enrayent la fiction d’un monde « civilisé » auquel on se devrait de prêter allégeance.

 

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