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SUJET: L’OBJET.

« tu ne vas pas devenir la porte-parole des filles violées hein quand même? » me demande-t-on en souriant plusieurs fois ces derniers jours après la parution de Rebonds. Comme si on s’inquiétait du retour d’un virus dont on a été soulagé qu’il cède, on me regarde, par ici, avec une insistance inquiète, mais le viol, tu en as déjà beaucoup parlé, non?
il faut passer à autre chose, phrase souvent entendue, « passer à » comme « s’éloigner de » et  une autre « chose » comme autre objet (d’intérêt).

Le viol objet de fascination de tant de cinéastes jamais traité comme un sujet. Sujet d’empoignade si je regarde les 560 commentaires que l’article de Libé a suscités. Sujet d’être l’objet. Sujet à confusion, puisque le viol reste le seul crime (pénalement parlant) où être victime n’est pas chose certaine, doit être démontré (témoignages de moralité, expertises psychiatrique de la victime etc).
J’ai bien peur que mon prochain roman tourne encore autour du viol. Et des corps, dévorés d’être en paix forcée. De la nécessité de perturber toutes leurs cérémonies.
lola

Bookmarquez le permalien.

4 Comments

  1. C est à dire qu il serait, peut être, plus convenable d en mourir.Ce n est pas très digne de faire du raffut comme cela ,Lola.Et les bonnes manières alors?

    Amitiés bruyaantes!!!!.

  2. Lola, vous parlez de honte, et de viol. Celui de ma grand mère par son père était un secret partagé et transmis par les femmes de ma famille, pour qu’elles vivent en se défendant. Elle m’enseignait la fierté d’être une femme forte et libre ( elle a fuit à 16 ans). Pour moi le principe même d’être une femme c’est de respecter l’autre, de ne pas se faire écraser ni écraser. Alors pourquoi ce poème ignoble et anonyme que vous avez publié et transmis à Bagdam, qui l’a mis en première page du site? Il dit que les trans détruisent leus corps, alors que c’est leur survie. Je vis avec une femme, et j’ai honte pour toutes les lesbiennes, trans ( vous les excluez, bien sûr, sinon ce texte n’a plus de sens)ou pas, qui ne sauront pas qu’il est écrit soi-disant en leur nom. Je n’ai lu aucune excuse. Des explications, peut-être? Vous n’avez pas idée à quel point il est choquant et peut faire du mal. Se vanter de rejeter l’autre parce qu’il veut juste exister, où est la fierté? Où est la cause, la légitimité, l’avancée pour les femmes? Je n’y vois que de la vindicte,facile, car pas dite en face. Isabelle C.

  3. a toutes et tous qui écrivez au sujet d’un texte anonyme qui m’a été envoyé et que j’ai posté ici. Il est évident que ce n’est pas parce que je laisse passer un texte, une opinion, que c’est la mienne, j’ai simplement pensé qu’il ouvrait un débat. A aucun moment je n’ai fait une quelconque apologie (loin de là…) de la moindre transphobie.
    on en reparle…mais pas d’amalgame!
    lola

  4. je suis un homme, de ça, est-ce que je me console?
    Non, vivant(?)avec la petite fille au bout du chemin qui est aussi au bord du précipice mais qui s’accroche par la grâce de la danse, même si la danseuse perd son apesanteur, même si Emile ne sait plus si elle existe. Ca me fait mal, ce roman ( roman?), ça me fait mal d’être un homme désirant, si ce désir peut être aussi destructeur. Pardon de vous trouver si belles, si libres et joyeuses et d’avoir tant envie de partager avec vous ce qui vous élève même si vous en souffrez. pardon de croire que l’on peut vous accompagner même si ce n’est pas vraiment possible.
    Etre Pelican? De ça, je peux me consoler, mais j’ai du mal à finir ce livre qui me bouleverse.
    Dans ce monde pas sorti de l’Election
    Peut-on guérir d’être un homme?

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