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UN POINT A L’ENVERS

Je n’écris pas ici ce qui tricote mes journées, l’avancée finale des maquettes de l’album (en enregistrement à partir du 18 novembre…), les doutes, les questions, les remises en question vers 2 heures du matin (moi:-« j’écris trop de chansons tristes, c’est pas possible,moi, réponse: » -oui mais alors quoi, je vais « orienter » mon cerveau »? moi : »- …. et puis ni Kurt Cobain ni Jeff Buckley ne m’ont jamais fait crier hopla hopla dans ma chambre, et alors?) etc etc

Je passe sur nos (nous, le groupe) questions, effaçages, re enregistrages, changement de tonalité, de tempos, après-midis tendus, thé, café, fou-rires, envies, envies.

Je laisse de côté la honte que m’inspire ce pays, celui-là. Ce qu’on peut faire, ce qu’on doit faire, ce qu’on ne fait pas assez, apparemment. Me pose la question naïve et envahissante du « comment »: comment on se souviendra de ces années, plus tard, comment on expliquera les centres de rétention, les dénonciations, Hortefeux, les quotas, les rafles, et on se souviendra qu’on allait au cinéma, bien sûr, et qu’on croisait les armes dans Paris sans plus trop s’y attarder.

Ces jours ci, sur facebook (puisque j’y suis, sans gloire, comme sur myspace), un groupe se forme qui s’intitule « merci lola lafon ». Je trouve ça évidemment touchant, surprenant, merci de quoi…

Mais il ne faut pas flancher. quand on te dit merci, tu ne t’empares pas de ce sentiment comme d’un cadeau que tu convoitais. Je me dis, sans fausse modestie aucune, qu’il est probable que si ces douces personnes du groupe « merci » étaient obligées de me suivre deux semaines, elles seraient déçues, voire énervées, voire mortes de rire, voire soûlées. C’est que moi, je ne suis pas un  cadeau (quand j’écris)…………………..
je m’en vais voir l’italienne, l’italien et tous les autres en Toscane, il était temps.

à bientôt

lola (aphone)

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