Parce que c’est comme ça, parce que Jésus est né, que les gens achètent des arbres, de la nourriture. C’est Noël.
Avant-hier, une queue de près de vingt mètres partait d’une des boulangerie de ma rue. Au pied de cette boulangerie, chaque dimanche, un monsieur roumain assis sur sa valise attend que notre mauvaise conscience nous fasse chercher des centimes dans nos sacs.
vers midi, la petite vendeuse est sortie, sautillante, un grand plateau rempli de mini macarons à la main. Elle allait vers chacune des personnes comme dans un cocktail, voulez vous goûter nos macarons à la framboise, tiens la pistache a moins de succès, les passants souriants faisaient un détour discret mais avide vers le plateau même quand ils n’avaient aucunement l’intention d’acheter quoi que ce soit dans cette boulangerie. A un moment, la vendeuse a même traversé la rue pour aller offrir ses macarons à une dame en poussette, en face. Quelle joie dans cette rue, quel abandon, ces fêtes, vraiment…
Le monsieur assis sur sa valise avait un carton écrit: « JOYEUSE NEOEL! ».Il n’était pas invité au cocktail. Il regardait par la porte de l’Europe.
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