SOUSTRAIRE
J’arrête d’avoir
Tout ce savoir
Faire plaisir
A vouloir (plaire)
Et les guerres
Que je me livre à
Domicile
J’arrête
J’abrège tout ça
J’abrège tous ceux
Qui me trouvent plus belle
A me taire
Et devoir
Vivre en double flip arrière
J’arrête
Voilà c’est ma déclaration d’indescendance
Tu vas tu vas
M’en vouloir
Mais
Je vais me soustraire
Faut que je faut que je faut que je reste
Entière
Garder à vue
Sa vie sous vide
Faire c’qu’il faut
Vouloir taire
Et se rendre
A genoux à l’évidence
Ca m’embête
Voilà c’est ma déclaration d’indescendance
Tu vas tu vas
M’en vouloir
Mais
Je vais me soustraire
Faut que je faut que je faut que je reste
Entière
Alors cette nuit j’emprunterai
La rue ma vie
Je me la reprends
Quand je m’emporte
Je m’emmène assez loin bien loin loin bien loin loin
Faut qu’je faut qu’je faut qu’je reste entière
PERDUE
Un pull cousu d’étoiles noires
Ma passoire à thé
Le goût de ne rien faire
Un bon quart de ma vie
Perdue perdue
Perdre et puis recompter
Ce qui peut bien rester
Plus ou moins que la veille
Que l’année passée
Perdue perdue
Et vouloir retourner
Là où on ne savait
Pas encore ce qu’on sait
Cette légèreté des pas
Perdus perdus
Au croisement des égarés
Ne pas continuer
Relâcher en douce
La direction assistée
Sur un plan de carrière
Absente ce matin
Brutalement se mettre
A penser aux violettes
Aux chemins de traverse
Aux tous petits cailloux
Aux orages sous la nuit
Aux rues de Bucarest
A se perdre plus loin
Et rester cachée
En attendant que passe
Cette horde qui
Ne s’avouera jamais
Perdue perdue
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