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DU PLOMB

De certaines phrases, certaines ambiances on ne sait plus, au moment où elles frappent, s’il faut les éviter, les piétiner, les empoigner les peler et alors les voir de près minables et nues.
Pendant des mois on se dit: quelle importance je ne regarde pas je ne lis pas. Puis bien sûr tout ça est faux, on lit on entend on en gerberait de tout ce supplément de saloperies qu’on lit sur le viol en ce moment.
on se déclare « pour  » ou « contre » le viol. on juge, on jauge, on examine, on soupèse des cris, des NON, combien de NON, des jupes, on examine le degré d’ouverture des cuisses, comment elle se tenait hein, assise comment, 

et puis. ça devient une blague. une sale façon de faire le malin. hier un acteur français, pendant sa conférence de presse à Cannes a déclaré, content de sa petite sortie humoristique, que oui, lui aussi il s’était fait violer à 16 ans par polanski (sans majuscule). Et la salle de journalistes d’éclater de rire, ravie. On est entre nous hein, on sait ce qu’on en pense, ces plaintes de femme, ces cris étouffés, hein, c’est marrant quand même quoi on ne peut plus plaisanter. »

« Il faut une certaine dose de tendresse pour se mettre à marcher malgré tout ce qui s’y oppose, pour se réveiller après une si longue nuit. Il faut une certaine dose de tendresse pour virer tous les fils de pute qui traînent par ici. Mais parfois il ne suffit pas d’une certaine dose de tendresse, il faut y ajouter…une certaine dose de plomb. » (Déclaration de principes de l’EZLN)

 

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