C’est comme ça qu’on appellait Bucarest avant la deuxième guerre mondiale. Et la multiplicité de maisons splendides, baroques et abandonnées, les avenues immenses pour la plupart, toutes bordées d’arbres, les théâtres, ce Bucarest là est vraiment un « petit Paris ». je ne sais pas si c’est celui là que j’aime le plus. J’aime Lipscani, le vieux Bucarest de petites rues toujours en travaux, j’aime même la froideur de la place Unirii qui cache ce vieux Bucarest. J’aime marcher dans les rues et être apaisée d’être « à la maison ». J’aime entendre parler roumain autour de moi, ce signe que je ne suis pas partie, finalement.
Nos deux concerts là-bas, la semaine dernière, ont été chargés du côté émotionnel. Quand on a commencé « les steppes claires » (adaptation libre de « Cine iubeste si lasa », chanson archi célèbre roumaine, un peu la « vie en rose » locale…), c’était presqu’absurdement parfait (comme moment, pas nous!)
J’ai encore en tête les regards de jeunes du premier rang qui murmuraient les paroles.
Cette nuit, j’ai rêvé de Bucarest, j’ai rêvé que je n’étais pas partie et que c’était un rêve justement, une peur, de partir.
Cette semi appartenance à rien, ni française, ni roumaine, ce flottement est un état qu’il faudrait pouvoir reproduire dès qu’on a besoinde s’échapper (et en ce moment en France, le désir de s’échapper des mots/vidéos youtubesques fascinées des rots et élucubrations du Nain, ce désir devient une nécessité)
j’ai aimé vous croiser au salon du livre et aussi vendredi à Figeac, pour le Festival du Chaînon Manquant.
Demain, ça sera le dernier concert lecture à Paris.
à bientôt
lola