Demain matin je (re) passe à l’Est, je pars en Roumanie, à Bucarest d’abord puis à Constanza.
Ca fait tellement longtemps que je n’y suis pas allée que je me méfie de mes réactions quand je serais dans l’aéroport d’Otopeni et que toutes les voix en roumain reformeront autour de moi ce qui a été ma norme auditive pendant des années.
j’éspère ne pas me ridiculiser dans les premières minutes en me mettant à pleurer d’émotion, avec mon gros sac à mes pieds.
Beaucoup de rencontres sont prévues, la chanteuse Ada Milea le 30 Mars, puisqu’elle sera en concert à Bucarest, et aussi le réalisateur de » 12H08 à l’Est de Bucarest » film que je vous conseille, d’ailleurs.
J’ai l’impression que la petite fille (qui est moi) que j’ai laissée là-bas attend à l’aéroport, elle voudrait bien me rencontrer, voir un peu ce qu’elle est devenue Lola grande.
Cette petite fille m’intimide. il faudrait toujours être à la hauteur de la petite fille (garçon) qu’on a été.
Est ce que vous avez déjà pensé à ça: est ce que l’enfant qu’on a été serait déçu de la personne qu’on est devenue, adulte?
est ce qu’on s’aimerait?
Ah.
Demain je vais donc faire un stop dans le présent, et tourner la tête vers ma mémoire arrêtée.
Et, presque comme un rendez-vous amoureux dont on sait quelques instants avant de le vivre qu’il est déjà inscrit en « grand et beau » souvenir, je crois que demain soir, je ne l’oublierai jamais.
A part ça, je dis souvent beaucoup de conneries:je veux parler de mon post précédent où il était question d’arrêter d’écrire ici.
J’ai changé d’avis. En anglais on appelle ça un « change of heart ». C’est bien, comme expression, ça permet de mettre mon inconstance sur le dos de mon pauvre coeur muet au lieu de reconnaître que ma tête virevolte un peu trop vite.
On va donc continuer à s’écrire de temps en temps.
et pour revenir au roman, je pourrais mettre en ligne quelques chapitres avant qu’il ne sorte, ou, je ne sais pas, on trouvera…
à bientôt
lola
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